construction de la station de métro Beaulieu-Université, ligne B – Rennes (35)

Maître d’ouvrage

Semtcar au nom et pour le compte de Rennes Métropole

Programme

transport

Coût

8 500 000 € HT

Équipe

anthracite architecture (architectes)
Maître d’oeuvre : Egis Rail / Egis Bâtiments Centre-Ouest / Arcadis / L’Heudé-L’Heudé

Calendrier

livré en septembre 2022

Mission

esquisse – AVP – PC – mission conseil architectural

Photographies

Luc Boegly

La station de Beaulieu se raccorde à la trame orthogonale du campus universitaire de Rennes 1 — conçu par Louis Arretche à la fin des années soixante.

Comme de nombreux bâtiments du campus, cette station est un « bloc de béton » (60 m de long et 16 m de haut environ). Elle agit intuitivement comme un repère dans l’environnement — un repère qui connecte le campus et le restaurant universitaire. D’un point de vue formelle, elle semble « naturellement » érodée et percée par les flux qui animent et dynamisent le site : les va-et-vient continus des rames de métro, des usagers, étudiants et passants. C’est un peu comme si la forme de la station avait été générée et déformée par les flux qui la traversent de part en part. Ces circulations sont ici marquées par d’autres matériaux (l’inox et le verre) qui sont utilisés quand un « flux » impacte la structure de béton.

Comme toutes les stations de métros, celle de Beaulieu s’organise autour d’un ensemble de séquences de circulation, peu propices à la pause : une salle des billets, des quais, des espaces de transitions. On a souhaité en tenir compte en marquant « physiquement » les différentes cadences liées à la pratique de ces espaces. C’est la fonction des puits de lumière qui ponctuent l’espace des quais par exemple.

A l’inox et au verre — les matériaux de prédilection de ce type d’équipement —, nous avons choisi d’associer le bois (chêne). Comme pour la station Cesson également conçue par Anthracite, le chêne est essentiellement utilisé pour l’habillage des sous-faces. « Naturellement », il « réchauffe » et apaise l’ensemble de la station. Si le bois produit des sortes de pièges à sons qui assourdissent voire insonorisent (presque) les quais, il leur donne surtout une forme « d’intimité et de chaleur » là où finalement on l’attend le moins.