réhabilitation thermique du Lycée Colbert – Lorient (56)

Maître d’ouvrage

Conseil Régional de Bretagne / SEMAEB

Programme

Rénovation thermique enseignement

Coût

3 514 000 € HT

Surface

2 920 m2 (façades)

Équipe

anthracite architecture (architectes mandataires)
Egis Bâtiments Centre-Ouest (TCE)

Calendrier

livré en octobre 2015

Niveau de performance

RT2012 – Eco-réferentiel des lycées de la Région Bretagne

Mission

complète + relevés

Photographies

Alexandre Wasilewski

Commandé par la Région Bretagne, le projet s’inscrit dans le cadre d’un programme de « réhabilitation thermique » de lycées réalisés dans la période de reconstruction d’après-guerre — 1959 pour le lycée Colbert.

Ces bâtiments sont techniquement semblables. Souvent peu profonds (une salle de classe et une circulation) et construits en béton préfabriqué, ils se distinguent par leurs linéaires de façade au calepinage régulier. Notre intervention concerne deux bâtiments du lycée : un de 100 m de long, l’autre de 300 m. Ce dernier donne sur une cour immense qui offre du recul et permet de visualiser la ligne hors d’échelle du bâtiment ainsi posé dans le site.

Un enjeu du programme concernait l’obligation de travailler en site occupé. Pour la partie technique, on a imaginé un système de préfabrication qui permet une mise en œuvre « soft » : un système qui évite de trop perturber le fonctionnement et la vie du lycée. L’opération se développe en deux temps : des façades complètes — bardées et vitrées — sont d’abord « pluggées » sur la façade existante intacte. Chaque façade rapportée correspond, sur le bâtiment d’origine, à cinq trames d’un même niveau. Progressivement, classe par classe, les anciens vitrages sont ensuite déposés et remplacés ; des modules de finition (incluant stores et rangements) sont fixés sur la nouvelle façade. Les éléments de modénature verticaux sont enfin apposés en temps masqué.

Le parti-pris architectural de ce projet respecte et renforce la qualité intrinsèque du bâtiment d’origine : celle liée à son échelle, à sa préfabrication et à la modénature de ses façades. On a cherché à éviter de simplifier ou de « lisser » l’ensemble. Notre proposition est très claire : elle vise à amplifier le rapport urbain d’un bâtiment monochrome avec son environnement.

Le rez-de-chaussée propose autre chose : il entretient une relation privilégiée avec les lycéens. Traité en bois, il agit à la fois comme un socle et un « rez-de-chaussée récréatif » en prise directe avec la cour.

Sur cette opération, l’Eco-référentiel des lycées de la Région Bretagne est appliqué. Dans le cadre d’une réhabilitation comme celle-ci, les performances énergétiques imposent un cœfficient de consommations conventionnelles Cep < 90 kWhEP/m²/an — soit la  classe B de l’étiquetage énergétique des bâtiments.